Shop art print and framed art Le Tepidarium by Théodore Chasseriau

Il est amusant de noter que la toilette est un thème récurrent chez Chassériau : après avoir peint les ablutions d’Esther il se plonge avec « Le Tépidarium » dans la vapeur tiède des bains thermaux. Quoique cette fois ce n’est plus dans les récits bibliques qu’il puise son inspiration, mais dans l’Antiquité. Chassériau est effectivement parti à Pompéi en 1840 et il a été ravi par la beauté des fresques des villas romaines, et plus particulièrement par les ruines des bains de Vénus Genetrix qui lui serviront de modèle pour sa toile. Faisant revivre ce lieu, il peuple les thermes d’une foule bigarrée faite de patriciennes et de servantes. Chassériau succombe à nouveau à son horror vacui et la composition de la toile frise la surcharge Il n’y a pas à proprement parler de sujet dramatique à son œuvre, l’on est ici du côté de la scène de genre. Chassériau a simplement choisi de mettre en avant deux femmes, l’une se séchant et s’étirant, l’autre assise songe tranquillement en regardant le spectateur. Pour le reste, l’assemblée est composée de baigneuses alanguies bavardant, se réchauffant à la chaleur des braseros. Ce chatoiement de couleurs et de corps, ce climat de légère sensualité évoque tout aussi bien un harem oriental, une atmosphère chère à Chassériau. Le Tépidarium, véritable syncrétisme de références orientales et antiques, se situe alors entre Delacroix et Ingres, entre dessin et couleur. L’on peut aussi y déceler une petite référence italianisante, le point de fuite très appuyé de l’architecture devant beaucoup à Raphael.

This artwork is a painting from the classical period. It belongs to the neoclassicism style.

« Le Tepidarium » is kept at Musee d'Orsay, Paris, France.